Alors que l’on s’apprête à célébrer en 2009 le cent cinquantième anniversaire de la théorie de l’évolution fondée par Darwin, ce nouvel essai s’emploie à récuser la fameuse « loi de la jungle » qui, dans une nature réputée « cruelle », serait le seul moteur de l’évolution. Il montre qu’il existe une raison du plus faible : tout au long de l’histoire de la vie sur terre, des premières bactéries jusqu’à l’homme, là où les plus gros et les plus forts n’ont pas su résister aux grands cataclysmes et aux changements climatiques, ce sont souvent les créatures les plus humbles qui ont survécu.
De la nature la plus sauvage aux espaces que l'homme aime à leur aménager, les fleurs et les plantes nous prouvent chaque jour leurs multiples vertus ornementales. Chacune possède ses qualités décoratives propres et les exprime pleinement selon son environnement. Dans ce troisième opus, Jean-Marie Pelt nous conte avec son talent habituel la merveilleuse aventure des plantes qui ornent aussi bien nos parcs et jardins que nos balcons et salons. L'auteur nous éclaire tour à tour sur leur origine, leurs spécificités botaniques et sur l'histoire que l'homme entretient avec chacune d'entre elles.
Compétition pour la lumière dans la forêt où les arbres les plus chétifs meurent étouffés par les plus forts ; conquête massive de territoires par de redoutables envahisseurs ; déploiement d’armes chimiques sophistiquées : les plantes ont mille manières de se faire la guerre. Mais nul ne dirige ces entreprises belliqueuses, car les plantes sont un monde sans chef. Les animaux s’affrontent pour la nourriture, le territoire, le partenaire sexuel, la protection des petits. Mais, à travers l’évolution, la nature a inventé d’habiles stratagèmes visant à réguler leur agressivité.
Je pense que l’homme a une responsabilité particulière. Je ne suis pas un écologiste qui dit qu’une souris a autant de responsabilité que moi. Je suis un écologiste qui dit que j’ai plus de conscience que la souris, et que je suis donc responsable aussi des souris. Je me sens responsable de ma communauté, la communauté humaine, pour la petite part que j’y occupe ; et aussi de l’ensemble de la création.
Les grands fondateurs de l'histoire naturelle ont parcouru le monde au péril de leur vie. Qui se souvient de leurs épopées héroïques, de leurs folles audaces, de ces voyages au long cours dont beaucoup ne revinrent pas ?
La quête et la découverte des plantes et des animaux dans les contrées lointaines exigeaient patience et ténacité, curiosité et compétence, le tout vécu dans des environnements toujours inconnus et souvent hostiles. D'où les extraordinaires morceaux de bravoure, rapportés ici, de ceux qui surent enrichir notre patrimoine naturel, nos parcs et nos jardins d'espèces nouvelles.
Le présent ouvrage aborde dans un langage accessible le problème des origines de l'Univers, de l'apparition de la vie et de l'esprit, dans la perspective de la notion d'évolution.
La théorie de la sélection naturelle, magistralement développée par Charles Darwin, n'a cessé de faire autorité depuis plus d'un siècle. Je ne partage pas cette opinion. Je ne prétends évidemment pas résoudre dans ce livre le problème des mécanismes de l'évolution. Ceux-ci demeurent encore, pour l'essentiel, un mystère ; un mystère qui s'apparente d'une certaine manière au déploiement vertigineusement complexe qui conduit de l'embryon à l'homme adulte.
" S'il n'y avait plus de plantes? Eh bien, nous ne serions évidemment pas là pour en parler. D'ailleurs, nous ne serions même pas là du tout. Plus de plantes : plus d'hommes. Il ne resterait que le sel et l’eau ! Bref, nous serions condamnés à nous nourrir d'eau de mer, comme les toutes premières algues, nos très lointaines ancêtres vieilles de plus de trois milliards d'années... Plus de plantes, plus rien. Et surtout plus d'oxygène dans l'air, donc plus de respiration possible. Bref, sans plantes, nous mourrions non seulement affamés, mais encore asphyxiés dans un désert de sable et de cailloux. Mais imaginons le scénario inverse : ce sont les plantes qui parlent ; elles se disent entre elles : " Et s'il n'y avait plus d’hommes ? "...
Ces plantes immobiles et silencieuses, en quoi nous ressemblent-elles ? Comme les animaux, elles ont vécu une grande épopée, celle de l'évolution. Comme nous, elles ont une histoire.
La vie des plantes, leurs problèmes, leurs amours ? Mais ce sont les nôtres. Car la vie impose ses lois à tous les êtres et les rend solidaires ! Sait-on que les problèmes conjugaux commencent chez les algues, avec l'invention de la sexualité ? Et qu'ils ne cessent de se compliquer au fur et à mesure que les plantes se perfectionnent ? Ainsi, à psychanalyser les mousses, on découvrirait chez ces êtres minuscules des comportements typiquement régressifs dans le sens que donne à ce mot la psychologie moderne. Car l'histoire des plantes est comme la nôtre : les civilisations se succèdent, chacune laissant des traces, fossiles ou monuments, de ses heures de gloire.